Après les élections du printemps 2007 à l'occasion desquelles tous les Alençonnais, et d'autres dizaines de milliers de Français, ont pu voter avec une machine, le Sénat propose une analyse du vote électronique en Europe.
Avec un document de synthèse, et une analyse plus approfondie avec études de cas dans plusieurs pays, il s'avère que la dématérialisation du vote avance plutot doucement. Le vote par internet n'est pas à l'ordre du jour en France, des pays avancent bien plus doucement que prévu, certains (comme l'Irlande) ont suspendu l'expérience du vote électronique, mais presque tous les pays ont injecté une dose plus ou moins importante d'électronique dans le vote.
En France, le vote électronique se fait sur la base du volontariat... de la ville, mais pas de l'électeur qui doit se soumettre au dispositif mis en place.
Dire que «presque tous les pays ont injecté une dose plus ou moins importante d'électronique dans le vote» ne me paraît pas refléter la réalité. Le Sénat a étudié les quelques pays d'Europe utilisant du vote électronique. La plupart des non étudiés ne s'en servent pas. Et parmi ceux examinés, seuls la Belgique, l'Allemagne et les Pays-Bas en font un usage autre qu'expérimental.
Postérieurement à cette étude, les Pays-Bas ont décertifié tous leurs systèmes (du même fabricant Nedap que l'Irlande et la plupart des mairies françaises). Le système utilisé en Belgique atteint sa limite d'âge à la fin de l'année : la Wallonie pourrait ne pas le renouveler.
La conclusion du Sénat est assez ferme : «De façon générale, le vote électronique ne paraît pas répondre aux espoirs qu'il a nourris. »
Rédigé par : Pierre Muller (ordinateurs-de-vote.org) | 27 novembre 2007 à 18:01
Le vote électronique coute cher dans les petites communes; comment y remédier?
Rédigé par : Céline Pasco | 06 décembre 2007 à 15:29