Le numéro de The Economist de cette semaine propose un dossier sur la "e-administration".
L'article fait la différence entre le i- gouvernement (pour information), assez développé et plutot "web 1.0", et le e-gouvernement, bien plus difficile à mettre en oeuvre, car tendant vers le web 2.0.
L'analogie faite entre un site marchand et un e-gouvernement montre que la puissance publique à travers le monde diffuse des informations, mais peine à rendre un vrai service (type guichet unique) aux citoyens. D'ailleurs, les quelques exemples cités sont plutot des services rendus aux contribuables (comme la TéléTVA) et aux personnes morales qui ne votent pas.
Le défi reste que l'internaute qui commande un article sur un site marchand n'aura typiquement qu'un interlocuteur pour le marketing, la vente, l'expédition, le SAV... Pour un service public le partage de l'information entre services est plus compliqué...
Et puis, le plus souvent, un gouvernement ajoute un canal d'information / service sur internet, mais doit conserver les autres moyens (guichet physique, accueil téléphonique...), ne serait ce qu'à cause des pans entiers de population qui ne se connectent pas sur internet.
Un point abordé reste encore caractéristique... les effets d'annonce ont tendance à élever les attentes des internautes / citoyens, mais les aléas techniques, les changements de priorités ou de contexte, les surcouts favorisent ensuite la déception et la méfiance envers la e-administration... qui gagne finalement à avancer à pas feutrés.